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Musiciens en guerre

Concert avec récitant

Au programme :

Albert Roussel • Aria

Jean Cras •  Suite en duo

Paul Hindemith • Sonate pour harpe seule

Maurice Ravel • Pavane pour une infante défunte

Enrique Granados • Oriental

André Caplet • Divertissement à l'espagnole

Claude Debussy • Suite Bergamasque

Jacques Ibert • Entr’acte


Ecouter en musique et en paroles des temoignages des compositeurs de la grande guerre :

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Avec les voix de Philippe Kadosch et
Odile Lumbroso

1er août 1914 : les églises ont sonné le tocsin, le tambour du village l’a annoncé, les femmes parcourent du regard l’affiche où se croisent deux drapeaux. Elles lisent en s’essuyant les yeux de leurs grands tabliers bleus « Mobilisation générale ».

En moins de trois semaines, près de trois millions d’hommes se retrouvent sous l’uniforme. Entre 1914 et 1918, ils seront huit millions. Plus de deux millions ne reverront jamais le clocher de leur village, plus de quatre millions resteront à jamais marqués dans leur chair. Août 1914 : c’était le début d’un cauchemar de 52 mois.

Ils étaient paysans, instituteurs, commerçants, artisans, employés,... compositeurs et musiciens aussi.


Certains engagés volontaires se conduisirent en véritables héros: le sergent de liaison André CAPLET aux Eparges, l’officier de marine Albert ROUSSEL reprenant à 44 ans du service comme ambulancier, le commandant de torpilleur Jean CRAS, le brancardier-infirmier Jacques IBERT. D’autres furent enrôlés très jeunes, tel Paul HINDEMITH dans l’armée allemande. Parmi les victimes civiles, il faut mentionner Enrique GRANADOS.

Moins engagés furent Maurice RAVEL et Claude DEBUSSY pour raison de santé : mais le premier veille les blessés et les convoie au volant de son ambulance Adélaïde et le second, qui ne verra pas l’armistice, prête son concours à des concerts de solidarité.